Urgence climatique et élections régionales 2021 : que n’avons-nous donc pas compris ?
Quand urgence climatique et transition riment avec mépris des politiques et manque de considération des Français nous sommes en droit de nous questionner sur ce qu’il nous attend en matière de prises de décisions globales et individuelles. Alors même que tous les voyants sont au rouge et que les enjeux énergie-climat devraient plus clairement s’inviter au débat, force est de constater que les propositions des candidats comme les résultats de ces élections régionales tendent à occulter l’essentiel pour demain : la vie. Parce qu’amorcer et poursuivre la transition de nos modèles de sociétés caduques mais également parce que le réchauffement climatique ne peut plus être nié, il nous a semblé indispensable de réveiller les consciences endormies !

Ecologie : un enjeu non intégré !
Suite à l’analyse des mesures écologiques proposées par les candidats aux élections régionales et effectuée par Action Réseau Climat, force était déjà de constater que l’enjeu climatique n’avait pas du tout été intégré à part, sans surprise, par les représentants Europe écologie – les verts.
Catastrophes climatiques en chaine, pandémie, les signes d’un élan à prendre pour préserver notre environnement et plus encore notre vie sur terre comme celles des générations à venir sont indiscutables. En politique, alors même que la région permet de donner l’impulsion plus haut pour amorcer le changement, la prise de conscience n’est malheureusement pas encore là. 7 sur 52 listes relèvent le défi écologiste alors même que la majorité, 23, n’aborde le sujet d’aucune manière.
Un constat aussi désarmant qu’inquiétant qui nous invite à nous questionner sur le rôle que nous avons tous à jouer au quotidien pour bousculer les consciences et faire bouger au sommet afin d’assurer notre survie.
Transformation écologique : lenteur et incapacité !
Soutien faible ou imparfait, les mesures tardent à venir ou à se montrer suffisamment efficaces pour être convaincantes à l’instar de certaines propositions relatives aux transports durables notamment aux trains permettant de favoriser la possibilité d’emporter son vélo avec soi et en adoptant une tarification solidaire ou encore d’encourager l’extension des pistes cyclables.
Pas de remise en question de la consommation et par ricochet de la production massive de viande ou encore de l’instauration ponctuelle de menus végétariens dans les cantines communales, mais une envie d’encourager et porter à la fois une alimentation et une agriculture durable via l’accompagnement et l’aide à l’installation paysanne.
Quoi qu’il en soit, malgré les alertes multiples et répétées des scientifiques et la préoccupation de la population, le sujet du réchauffement climatique semble rester secondaire dans le paysage médiatique comme au cœur de nos politiques locales comme nationales. Alors même que l’horizon semble des plus désastreux, et sans sombrer dans la dramaturgie, aux Amanins, nous poursuivons notre projet de respecter le cycle du vivant, de le préserver, mais aussi et surtout d’essaimer pour participer de manière concrète à un avenir plus responsable et éco citoyen.
Des petites touches écologistes, mais pas de vision globale permettant un positionnement clair et assumé. Face à ce désengagement des politiques, les Français se sont sentis désabusés et ont préféré s’abstenir d’aller voter. Un taux d’abstention record qui en dit long sur la désillusion politique de la opulation face au manque d’engagement sur des problématiques réelles qui seront déterminantes pour leur avenir et celui des enfants de demain.
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