Sécurité alimentaire Made In Drôme !
Sans tomber dans du chauvinisme de bas étage, on peut tout de même se dire, et sans prétention aucune, que dans la Drôme, force est de constater que nous avons la chance d’héberger un nombre incalculable d’éco entrepreneurs qui ont de la suite dans les idées.
L’initiative qui a du sens dont nous avions envie de vous parler c’est celle du « Marché du lavoir » qui a émergée à Dieulefit et porte l’ambition de pouvoir donner accès à volonté à des produits bio et locaux conventionnés. Mise en lumière d’un projet de sécurité alimentaire en adéquation avec son époque qui a fait mouche parmi nos troupes !

Un esprit solidaire pour une sécurité alimentaire
« Selon ses moyens et sa faim », voilà l’idée d’un marché pas comme les autres qui réunit producteurs locaux et citoyens à Dieulefit, autour de l’ancien lavoir tous les mercredi soir. Rebondissant sur l’idée du droit à une alimentation durable accessible à tous, ce regroupement d’acteurs de ce territoire de la Drôme provençale se lance dans une expérimentation qui mériterait d’être largement essaimée au vu du contexte social dans lequel nous évoluons actuellement.
Cofondée par Camille Perrin, élue municipale d’une liste citoyenne, ce projet se base sur l’idée d’offrir 3 tarifs en toute transparence, permettant aux habitants de se nourrir localement et sainement à un tarif adapté à leurs situations respectives :
- Le prix du maraicher permet à ce dernier de couvrir ses frais et de se payer dignement
- Le prix solidaire équivaut à 125 % de ce tarif
- Le prix accessible, à 65 %

Une carte vitale de l’alimentation
L’idée s’inspire d’un projet à plus grande échelle, celui de la mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation qui, en conventionnant des produits de bases tels que ceux de première nécessité comme le pain ou les légumes, offrirait leur prise en charge par la solidarité nationale. Un bel exemple de transition solidaire qui permettrait à tous de se réapproprier son alimentation et apporterait une solution alimentaire pérenne quelque que soit la classe sociale de l’acheteur.
Allant bien au-delà d’une simple aide alimentaire comme le font les associations à l’instar des Restaurants du cœur, l’idée est ici de repenser en profondeur l’ensemble du système de vente pour le pousser vers un modèle plus solidaire. Au programme, autonomie alimentaire et gestion des ressources en local à l’image des principes du biorégionalisme. Un accès à une alimentation locale, juste et de qualité qui serait géré de manière démocratique, une idée qui commence à fleurir un peu partout en France et de laquelle de plus en plus de producteurs et de citoyens soucieux de s’inscrire dans une démarche de sobriété pourraient bien s’emparer.
Aux Amanins, nous assurons notre alimentation en autonomie à hauteur de 80 %, un pas conséquent vers une alimentation plus consciente et durable.